so many books to read, so little time.

nom complet Izïa Nine Hepburn. âge, date et lieu de naissance 28 ans, née le 09 janvier 1989 à Brighton, Angleterre. nationalité et origines Franco-anglaise, lointaines origines bulgares. occupation, diplôme(s) et situation financière Diplômée de littérature anglaise et française, aujourd'hui propriétaire d'une librairie, booktubeuse et blogeuse. Ses trois plateformes sont toutes nommées  Worlds of Words. Elle gagne assez pour vivre correctement sans pouvoir se permettre trop d'excès. état civil et orientation sexuelle Elle s'identifie comme pansexuelle et est toujours désespérément célibataire. situation familiale Une mère institutrice et un père professeur de littérature, toujours mariés. Une grande soeur, Lila, dont elle est très proche. traits de caractère Impulsive, têtue, émotive, altruiste, sociable, à l'écoute, maternelle, romantique, anxieuse, généreuse, drôle, battante. groupe printemps. avatar Nina Dobrev.

01. Izïa a toujours un livre dans son sac. 02. Elle fait des coloriages pour adultes lorsqu’elle est stressée : le choix de l’harmonie des couleurs et la répétition du mouvement la calment et lui permettent de se reconnecter avec son côté créatif. 03. Elle considère que se faire les ongles est une perte de temps mais collectionne tout de même les vernis. 04. Grâce à sa mère qui ne leur parlait que français, elle est bilingue même si l’usage des deux langues a retardé la sortie de ses premiers mots. 05. Elle est accro aux séries télévisées et regarde beaucoup trop d’épisodes par jour. 06. Elle consigne absolument tout et n’importe quoi dans un nombre incalculable de carnets et serait capable de dévaliser entièrement une papeterie. 07. Elle se sent étrangement proche de la YouTubeuse existentielle québécoise Solange Te Parle bien qu’elle ne l’ait jamais rencontrée. 08. Elle passe sa main dans ses cheveux environ trente-huit fois par minute. 09. Elle nourrit une haine incommensurable pour le système politique des États-Unis d’Amérique depuis qu’elle a découvert House Of Cards et le 09 novembre 2016. 10. Sa sœur est toute sa vie.

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Si vous demandiez à Victor et Eléonore de vous décrire leur fille cadette, ils vous diraient surement que si vous regardiez à l’intérieur, vous trouveriez des mots à la place de ses organes.

Izïa Hepburn a toujours baigné dans les récits. On lui a lu sa première histoire le jour où elle est née. Sa mère avait rencontré son père alors qu’elle était son élève en tant qu’étudiante faisant une année d’Erasmus à Brighton afin de finir son master d’enseignement. Leur histoire avait à l’époque énormément choqué, mais ils ont tenu bon, et se sont mariés quatre ans plus tard. Deux ans de bonheur plus tard, Lila est arrivée, suivie deux ans plus tard par Izïa.

Les filles ont eu une enfance heureuse, leur petite différence d’âge leur permettant de tisser un lien très fort, fondé sur une confiance et une bienveillance sans failles. Lorsqu’Izïa a eu six ans, son père a décidé de se mettre à l’écriture en parallèle de son travail d’enseignant. Il a alors déclaré qu’il ne pouvait pas trouver l’inspiration dans le sud, où le soleil et la mer n’étaient pas assez intéressants pour attirer un lectorat. Mieux valait une petite ville d’Écosse, sombre, froide, avec des kilomètres de forêt. Un vrai décor de polar. Les protestations de leurs filles n’ayant pas assez de poids, toute la famille finit donc par déménager à l’autre bout du pays : Fortingall.

Très bonne élève, aimée de ses enseignants et plus attentive que la moyenne, la scolarité d’Izïa se déroula sans la moindre embuche. Sa crise d’adolescence consista simplement à avaler deux livres par semaine et à passer beaucoup plus de temps dans sa chambre à écrire des critiques de romans pour les poster sur son blog fraîchement créé. A la sortie du lycée, le choix de la littérature anglophone s’imposa tel une évidence. L’aspect romantique des choses ne lui effleura même pas l’esprit jusqu’à ses vingt-deux ans passés. Vivant dans une famille tellement ouverte qu’elle n’avait pas à s’attitrer d’étiquette, elle ne nomme toujours pas sa sexualité.

Tout change lorsqu’elle est violée à la sortie d’un bar alors qu’elle rentrait chez elle à pied. Elle en parle à Lila qui lui dit d’en parler à quelqu’un. Ne se voyant pas en parler à un psychologue inconnu, elle s’empare de son téléphone et se filme en train de raconter les faits et son ressenti comme s’il s’agissait d’un conte. Sans vraiment se rendre compte de la portée éventuelle de son acte, elle poste la vidéo sur YouTube sous le même pseudo que son blog. Cela marquera le début d’une auto-thérapie. Chaque sentiment suite à son traumatisme est documenté et posté sous forme d’histoire.

Pendant ce temps, elle reçoit son diplôme universitaire, emménage en colocation avec sa sœur, et utilise l’argent hérité de ses riches grands-parents paternels pour acheter un local et ouvrir sa propre librairie. C’était il y a trois ans, rêve de gamine devenu réalisé.

Depuis, Izïa a appris les tenants et les aboutissants qui accompagnent la possession de son propre commerce. Au fur et à mesure qu’elle a appris à vivre avec son « attentat personnel » comme elle l’appelle, sa chaîne YouTube a cessé d’être un lieu de thérapie pour devenir une booktubeuse classique avec critiques, book hauls, unboxings, tags et challenges.

Et puis il y a ce client qui l’intrigue depuis un bout de temps, mais elle ne veut pas se projeter ou prendre le risque de l’exprimer par peur d’être blessée. Un jour, peut-être, pourquoi pas. On verra bien.