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 you'll never know w/ Pete

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Delano Price
▪To hell with them. Nothing hurts if you don’t let it
Delano Price


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Pseudo : ormond, rona.
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MessageSujet: you'll never know w/ Pete   you'll never know w/ Pete EmptyJeu 29 Déc - 16:16

- I will never give up as long as I possess the curiosity to wonder what may happen next.


Ses pas claquaient contre les pavés incrustant la ruelle, le rythme évoquant l’empressement, cette hâte méphistophélique, imprégnant la moindre particule enchâssée dans son être. Delano survoltée, marchait, tout dans sa posture suggérait le sale stress mêlé à l’enthousiasme, celui qui percutait et s’imprégnait en profondeur, malgré la perspective apposée, celle invoquée par le simple fait qu’elle allait travailler. Effectuer des besognes moyennant certainement sueur et sang ; elle s’était préparée au défi. Elle croisa quelques âmes, des badauds bien matinaux, sortant d’une boulangerie, des sachets dans les mains, d’autres éperdus, amants déchargés, mis à la porte, par l’insidieuse ; femme ou boisson. Il y avait les ivrognes, maculés de vomi et puis, ceux qui puaient clairement le sexe. Delano les dépassa avec mépris, lâcha un soupire, l’air d’insinuer qu’ils ne valaient pas mieux que le bitume qu’ils foulaient. Elle serait bien la dernière à féliciter les excès, frustrée qu’elle était, elle se contentait d’émettre une opinion bien tranchée sur tout ce qui la rebutait. Cela étant dit, s’il  existait une personne capable de contredire son snobisme, c’était bien cet enfoiré de Peter Rhodes, excellent antagoniste, meilleur ami que détracteur, à l’occasion. Elle était d’ailleurs sur le point de le rencontrer, d’aller toquer à sa porte, prête à l’embarquer pour ce qu’elle lui avait vendu comme « l’aventure d’une vie » mais qui n’était qu’une escapade censée lui montrer à quel point son boulot « inutile et barbant » ( bien plus souvent qualifié de barbant, qu’inutile par le brun) était bien plus qu’un simple boulot, c’était un métier, qui exigeait quelques critères que le commun des mortels ne possédait pas forcément. Après tout, combien de types pouvaient se targuer de savoir faire la différence entre un vestige paléolithique et un os de chien ? Peter en était incapable, comme les quatre vingt dix neuf virgule neuf pourcent des pèlerins qui participaient à la démographie de cette ville paumée. L’on racontait qu’elle cultivait une tendance à se la jouer cicéronne, la vérité bien plus cruelle était qu’il se pouvait , et ceci était quasiment scientifiquement prouvé, qu’un truc dans les réserves d’eau locales ou dans la nourriture rendait les habitants aussi stupide que si leurs génitrices avaient été privées d’iode pendant leurs gestations. Tout ce que semblait avoir engendré Fortingall, c’était, vraisemblablement, des ignares irrévérencieux. Était-ce finalement de sa faute si la moitié des fêlés du coin était complètement incapable de construire une phrase grammaticalement correcte ? Les erreurs de syntaxes cavalaient les rues et il ne fallait même pas parler des objecteurs de conscience augustes dans les faits et dans les dires – comme Peter- , ainsi que des buveurs de Guinness chevronnés. Certains semblaient cependant avoir été plus bercés près du mur que d’autres. Ce qui ne changeait pas le fond, ni même la forme. Officiellement, elle était tombée assez bas, par pure amitié. C’est ce qu’elle ne cessait de répéter lorsqu’on lui demandait : pourquoi Fortingall ? Parce que, bon, il fallait avouer que des sites archéologiques (celtiques ou péquenauds) et des arbres centenaires, il y en avait partout. Et par partout, c’était vraiment partout. « Delano ? » - le téléphone qu’elle tenait en main semblait avoir été greffé là depuis l’avènement du gadget, dans les années deux milles. Elle poussa un long soupire, se passa une main dans la tignasse pour discipliner les mèches rebelles, elle pensa qu’il y avait beaucoup trop d’électricité statique dans l’air ici puis se décida que le silence imposé à son interlocutrice avait été suffisamment long. « Quoi, Shauna ?» le ton était tranchant, à la hauteur de son humeur à chaque fois que sa secrétaire personnelle l’appelait.  « C’était simplement pour vous prévenir que je suis certaine de l’adresse donnée par le ministère » - le reste, c’est à dire les cinq phrases qui suivirent ne servirent à rien, Price avait déjà abandonné l’écoute active pour fureter dans son sac à main, extirpant les clés d’une bagnole brinquebalante, louée en arrivant. Elle se demandait souvent pourquoi toutes les caisses disponibles étaient des modèles français ou anglais datant de bien avant l’invention de l’option ABS ? D’ailleurs, est-ce qu’il était possible que l’Écosse ait été victime d’un embargo automobile sans qu’elle ne l’ait su ? Elle s’engouffra dans le véhicule et rallia l’habitation en cinq minutes. (…) « Surtout, fais montre d’encore moins d’enthousiasme, Pete » - lança-t-elle, déboitant à la sauvage pour s’engager dans la circulation, sans accorder d’importance aux voitures environnantes. Elle représentait un véritable danger au volant. « J’imagine que tu trépignes d’impatience mais...intérieurement ? ».Il l'agaçait, constamment. Mais, c'était également avec constance qu'elle lui trouvait des qualités admirables.« Aujourd'hui, tu vas enfin pouvoir observer une Delano en habitat naturel, accroche-toi bien, ça vaut largement le détour ».
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Lyra MacLeod
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MessageSujet: Re: you'll never know w/ Pete   you'll never know w/ Pete EmptyJeu 29 Déc - 21:49

- and you think it's easier to know your own tricks -
well it's the hardest thing you'll ever do.

- Tu es en retard, Price ! claque t-il, à peine monté dans la voiture. Peter se demande encore comment il a pu se laisser embarquer par Delano. Sans doute a-t-il voulu lui faire plaisir, à ce moment-là. Ou bien, a-t-elle profité d'un moment de faiblesse. Après tout, elle le connaît suffisamment pour ça. Pour savoir se servir de lui tout en lui laissant le sentiment qu'il s'agissait d'une décision prise avec son libre-arbitre. Elle est douée, Delano. Et pas que pour ça. Pour le foutre en rogne de bon matin, aussi, alors qu'il s'installe péniblement dans la voiture, attendant que le café qu'il vient d'avaler fasse effet. En attendant, Peter baille, et prie intérieurement pour que la conduite de sa londonienne d'amie ne soit pas aussi sportive qu'il ne le craint. - Surtout, fais montre d’encore moins d’enthousiasme, Pete. Il éclate de rire, ne s'imagine que parfaitement la situation qui les attend. Et y voir Delano lui semble plus que drôle. S'il se demande toujours quelle connerie la demoiselle a pu faire pour se retrouver à Fortingall, l'ironie semble être à son comble. - J’imagine que tu trépignes d’impatience mais...intérieurement ? - Mais je suis enthousiaste ! Ne vois donc tu pas combien je me réjouis à l'idée de voir la citadine que tu es évoluer dans un trou paumé, crapahuter au milieu des badauds et ce en talons hauts. Fortingall, il y a passé la majeure partie de sa vie, Peter. Il y est né et y a grandi, il est un enfant du pays. Et entre Fortingall et Londres, et bien c'est le jour et la nuit. Une petite ville d'Ecosse contre la capitale. L'authentique contre le synthétique. La terre contre le bitume. La campagne contre la grande ville. L'Ecosse contre l'Angleterre. Le whisky contre le champagne. Le chardon contre le coquelicot. Et Delano ne s'est jamais privée de le lui rappeler, qu'il venait de la terre. Lui non plus, d'ailleurs. - Aujourd'hui, tu vas enfin pouvoir observer une Delano en habitat naturel, accroche-toi bien, ça vaut largement le détour. Une histoire de bouquin, voilà ce qui l'avait amenée à sortir de la jungle urbaine. - On va déjà essayer de faire en sorte à ce que tu n'offenses pas la moitié de la ville, hum ? Calé au fond de son siège, il l'observe. C'est donc ainsi qu'on leur apprend à conduire, à Londres ? Si slalomer en comptant sur la chance pour ne pas emboutir un autre véhicule mérite d'être qualifié de conduite. Ses yeux passent de la route au levier de vitesse, du levier de vitesse à la route. Non, ils ne peuvent pas continuer comme ça. Ce n'est même pas envisageable. - Gare-toi, on échange. Peter soupire, sait qu'elle ne lâchera pas l'affaire. Et à ce qu'il paraît, c'est l'une des raisons pour lesquelles il apprécie Delano Price. - Putain, Delano, gare-toi, jure-t-il, agacé.
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Delano Price
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MessageSujet: Re: you'll never know w/ Pete   you'll never know w/ Pete EmptyVen 30 Déc - 16:45

- I will never give up as long as I possess the curiosity to wonder what may happen next.


Pas une seule des cinq lettres formant son prénom n’aurait pu en dire davantage que les six qui constituaient son patronyme, il lui semblait avoir compris qu’un Rhodes exprimait plus qu’un autre individu lambda (un Smith, un Doe ou un Clarke) le gène de l’acariâtreté ; plus caustique qu’une bouteille de White Spirit (ou n’importe quel mélange d’acide chlorhydrique) et plus cynique encore qu’Antisthène (l’inventeur de l’école philosophique du même nom, c’est dire). Delano appréciait grandement les nuances d’un caractère qui, bien qu’antipodique, se calquait excellemment au sien, octroyant au temps passé en la compagnie du bougre, un dégradé de couleurs tantôt pastelles, tantôt obscures. Elle pouvait raconter des tas de conneries sur lui, moquer ses rêves simplistes et ses ambitions du même acabit (maison et vie de famille, quand même, putain!), elle était forcée de reconnaître qu’il semblait s’en complaire, y puiser une certaine satisfaction, pire, de la quiétude. Même si, le ciel s’était montré particulièrement fourbe, avec lui, dernièrement. Elle poussa un long soupire, passa la seconde, manquant de renverser l’étale d’un vendeur d’oranges – qu’est-ce que ce fruit foutait là ? Il était vrai que la plupart des pedzouilles qui faisait office d’habitants arborait une carnation qui n’aurait pas été contre une cure de vitamine C (et d’un peu de soleil, surtout de soleil…). Elle caressa la pédale d’accélérateur, lança un regard puant le défi à Pete, en réponse à sa réplique. « La moitié de la ville devrait s’estimer heureuse que j’accepte d’éternuer dans sa direction » - elle haussa les épaules et en profita pour changer de file. Sa conduite était, à ses yeux et seulement aux siens, plus qu’irréprochable. Elle avait déboursé une somme rondelette pour avoir le privilège de s’estimer conductrice dans le Londres impraticable où elle vivait. Son moniteur l’avait ponctionné jusqu’à la moelle osseuse, elle avait mérité le statut de conductrice et, encore mieux, le droit de risquer la vie des piétons, motards et automobilistes écossais qu’elle croisait et croiserait, tout le temps qu’elle passerait dans ce trou oublié du divin. « Arrête un peu de te cramponner à l’accoudoir, merde...Pete, tu sais que c’truc est surtout fait pour accrocher des cintres, hein ? » - ce qu’il pouvait se révéler peureux, si tant est que prudent empruntait le qualificatif de synonyme. Elle hocha la tête, de droite à gauche. Et puis quoi encore ? Songea-t-elle, le regard résolument porté sur la ligne d’asphalte qui serpentait droit devant. « Des gonzesses ont brûlé leurs soutien-gorge et certaines ont même refusé de s’épiler pour dénoncer ce genre de comportement sexiste » - en vérité, elle était pleinement consciente qu’il était meilleur conducteur qu’elle. D’ailleurs, il était même meilleur être humain qu’elle, lorsqu’elle y réfléchissait suffisamment. A l’évidence, elle aurait préféré se crever un œil au stylo bille plutôt que l’avouer au jeune homme. « Grrr, autoritaire, monsieur Rhodes » - elle se surprit à obéir, après quelques minutes supplémentaires de résistance. Elle s’extirpa du véhicule non sans affubler le tyran d’une salve d’insultes pleinement méritée. Delano agita son majeur sous le nez de ce dernier lorsqu’elle le croisa à mi chemin, niveau capot. « Je te laisse la main uniquement parce que tu es un enfant du pays et que cela fait de toi quelqu’un qui connaît les environs comme sa poche » - elle s’installa sur le siège occupé plus tôt par son acolyte, attacha sa ceinture. « Rivière Lyon, maison verte » - c’était les seuls détails qu’elle avait réussi à dégoter, ça et le fait que ladite maison était censée abriter elle ne savait quel trésor national qui en ferait une belle destination à faire apparaître dans son fameux guide. Cela avait franchement intérêt à être grandiose où elle allait se faire un plaisir d’assassiner le propriétaire à coup de talon entre les deux yeux.
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MessageSujet: Re: you'll never know w/ Pete   you'll never know w/ Pete EmptyLun 2 Jan - 23:27

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En réalité, Peter demeure toujours surpris de la voir en ville. Débarquée du jour au lendemain, un livre à écrire. Non qu'il redoutait sa présence. En réalité, et ce même s'il ne l'admettrait pas, du moins pas devant elle, la présence de Delano venait égayer sa morne existence. Pendant des années, il l'a littéralement saoulée avec le bien-fondé de la vie qu'il menait. Cette existence paisible à laquelle il aspirait. Marié, trois enfants, une maison qu'il avait acquis pour une bouchée de pain puis rénovée. Et probablement un labrador dans le lot, parce leurs enfants réclameraient probablement un animal de compagnie, de préférence un chien. De toute façon, il fallait que ce soit un chien, parce que Peter a en horreur les chats, créatures viles, égoïstes et jalouses qu'ils sont. Le tout sous le couvert des grimaces de la jeune femme, qui prétendait rejeter ce mode de vie auquel ses semblables aspirent. Et il y a cru. Mais aujourd'hui, Peter se demande si tout cela n'était pas finalement qu'un ramassis de conneries, un tissu de mensonges auquel Joan et lui ont cru un peu trop fort, pour finalement prendre la réalité de plein fouet. Peut-être que malgré elle, Delano avait raison. Peut-être, parce qu'il ne faut pas trop pousser non plus. Elle n'en demeure pas moins une espèce de minimoy arrogant et suffisant. « La moitié de la ville devrait s’estimer heureuse que j’accepte d’éternuer dans sa direction. » Peter soutient son regard empli de défi, ses yeux se redirigeant vers la route. - Quand tu auras fini de nous inonder de ta lumière, tu pourras aussi regarder la route. Il rentre dans le jeu, cherche, provoque. Attisant cette flamme qui semble danser en permanence dans les yeux de la jeune femme. Brûlant la vie comme brûle la chandelle, vivant au lieu de survivre. Et manquant probablement d'emboutir la voiture dans un mur, au passage. « Arrête un peu de te cramponner à l’accoudoir, merde...Pete, tu sais que c’truc est surtout fait pour accrocher des cintres, hein ? » Pete, à cet instant, il grogne, fusille du regard, et se dit qu'ils auraient très bien pu y aller à pied. Et ce sera la seule réponse à laquelle Delano aura le droit, parce que plus qu'inquiet, il est frustré, lui qui n'est déjà pas tranquille à la place du mort. « Des gonzesses ont brûlé leurs soutien-gorge et certaines ont même refusé de s’épiler pour dénoncer ce genre de comportement sexiste. » Elle grogne à son tour, alors qu'il éclate de rire, mi-amusé mi-moqueur. Il avait grandi dans une famille à large majorité féminine, et c'est tout-à-fait le genre de remarque auxquelles il a eu le droit pendant des années. Et en particulier de la part de Carrie. Et pas seulement lorsqu'elles étaient justifiées, sa sociopathe de sœur ayant bien compris que sous couvert de sexisme elle pourrait se décharger de certaines taches sur lui. - En attendant, elles n'ont tué personne, elles. Et je crois surtout que tu n'as pas dû voir une boîte manuelle depuis longtemps. Et encore moins un malheureux marchand d'oranges, comme celui dont ils ont failli emboutir l'étal quelques centaines de mètres plus haut. Pourtant, sous couvert de jurons, Delano semble accéder à sa requête, se garant sur le bas côté. « Je te laisse la main uniquement parce que tu es un enfant du pays et que cela fait de toi quelqu’un qui connaît les environs comme sa poche. » Tu parles. Peter se contente d'afficher un sourire narquois au bout des lèvres, pour se précipiter vers la portière avant-droite du véhicule. « Rivière Lyon, maison verte, » indique-t-elle, une fois tous deux assis dans le véhicule. Pete ne tarde pas à se remettre en route, ceinture attachée. Le paysage ne tarde pas à changer, les nombreuses rues faisant place à des espaces aux routes plus larges, bordées d'arbres et aux maisons plus éparses, tandis que le calme semble revenu dans la voiture. - Pourquoi Fortingall ? demande-t-il, retrouvant un sérieux qui semblait pourtant s'être barré par le carreau.
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MessageSujet: Re: you'll never know w/ Pete   you'll never know w/ Pete EmptyMar 3 Jan - 18:57

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Elle s’enfonça davantage, décidant d’entamer l’impensable : la fusion siège-homo sapiens, Peter Rhodes le menuisier-avocat comme témoin oculaire de cette prouesse digne d’un prix Nobel (n’importe lequel aurait fait l’affaire). Elle n’avait pas pour habitude d’abandonner si facilement, seulement, compte tenu des circonstances – l’absence de GPS et un réseau téléphonique scandaleux- elle faisait mieux de s’appuyer sur la seule âme capable de supporter la beauté de son caractère trempé – sans attenter à sa vie, au cours du processus. Seul Peter Rhodes, habitant fielleux d’une bourgade abritant vingt mille habitants (en comptant les animaux , les végétaux et les champignons, à l’évidence), était digne du challenge. L’office du tourisme aurait mieux fait de miser sur l’existence d’un puits exauceur de vœux ou d’une madone chialant – du charlatanisme basique- pour  faire la pub d’un endroit où l’évènement le plus folichon constituait un « bal » d’ailleurs, pouvait-on encore parler de bal, deux siècles après l’époque victorienne ? Heureusement que l’humanité avait fait des progrès depuis Darwin et son origine des espèces. Même si à regarder, certains prognathismes faciaux laissaient penser qu’à Fortingall, l’évolution n’avait pas été si généreuse ; et à regarder certains comportements, vraiment, Delano s’étonnait qu’il n’y ait pas eu plus de cavernes. Pete, assis derrière le volant, fier comme un paon d’avoir réussi à la faire céder, représentait, à cet instant là, avec son sourire narquois et sa posture penchée, un merveilleux spécimen néandertalien. Peut-être qu’elle allait écrire plus qu’un simple guide mais, une  étude poussée sur la véritable Origine des espèces. Fortingall, comme point d’émergence. Elle se surprit à ricaner, le regard orienté vers l’extérieur où les voitures et les habitations avaient laissé place au règne de la nature, dans des dégradés de vert particulièrement saisissant. Elle accueillit la question de son ami en fermant les paupières. Peter Rhodes eut-elle envie de répondre, spontanément. Parce qu’il lui avait dépeint cette endroit comme « une merveille », comme « un nid douillet », comme « à ne pas rater », parce qu’elle avait eu envie, à travers lui, d’en découvrir les ruelles les plus délaissées, les chemins de traverse et l’accalmie au petit matin. Malgré les grimaces qu’elle avait tiré, les rires gausseurs. « Pourquoi l’eau est salée ? Pourquoi le ciel est bleu ? Dis, pourquoi les plantes sont vertes ? Pourquoi il pleut ? » - elle lui tira la langue gardant résolument les yeux clos. Cette question était si prosaïque et si, sincèrement demandée que, désarçonnée, elle préféra tourner en dérision. Elle avait discuté, avec du monde. Elle avait raconté son futur guide, en « probablement » et en  « je vais » mais, elle n’avait pas expliqué la réelle raison. Alors, que la raison – l’une des raisons, du moins- était assise à côté d’elle. Mais, était-il nécessaire de faire savoir à raison, son statut de raison ? Elle avait appris, temps faisant, à connaître l’ombre de ses travers. Aucune envie de se faire rabrouer, il était susceptible d’en prendre ombrage ; les hommes et leur rapport à l’orgueil... complexe et incompréhensible. Allez, pourquoi prendre le risque ? « Tu sais comment je suis, Pete » - se contenta-t-elle d’ajouter, haussant les épaules, ouvrant à nouveau les paupières pour pouvoir mieux observer le profil de son ami. « Réfractaire à toute forme de léthargie et suffisamment teigneuse » peut-être fêlée ? « pour rebondir » - elle observa quelques minutes de silence, comme pour réfléchir à ses propres paroles. « C’était un vendredi soir, je venais d’apprendre que j’avais été...révoquée de mon poste. Il était 3h du mat’, j’ai allumé mon téléviseur et sur cette chaine pourrie passait un vieux clip des années 80. Pour ta gouverne, c’était un Lionel Richie.J’en étais à ma deuxième bouteille de Cabernet et probablement à mon cinquième snickers » - elle pouvait tout lui dire. « Voilà, pourquoi Fortingall » - parce que Hello de Lionel Richie avait été un excellent sujet de débat entre eux il y avait de cela quelques années et que de l’entendre, à cette heure-là, alors qu’elle traversait ce qui ressemblait à une crise existentielle ( de profonde remise en question) , lui avait fait penser à Peter, à tout ce qu’il vivait. Cela lui avait rappelé qu’elle n’était pas la plus à plaindre, surtout, qu’elle pote de merde elle avait été jusque là. Vulnérable - et fortement alcoolisée (sachant que l'un n'excuse pas l'autre), elle s'était sentie investie d'une mission dont nul autre que le divin l'avait affublé.
C'était, effectivement, extrêmement présomptueux de sa part.
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